Une question, un conseil ?

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Destination Saint-Quentin

On aime l'Histoire

Qu’ils soient historiens locaux ou simples habitants, jeunes et moins jeunes, chaque Saint-Quentinois semble conscient du riche passé de sa ville. Un passé certes peu présent dans les manuels d’histoire mais néanmoins palpable au grès d’une promenade dans les rues de la ville et parfois même sous celles-ci. Le Saint-Quentinois profondément passionné se montre d’ailleurs toujours prêt à en faire la découverte au fil des nombreuses visites proposées. Il semble y puiser une grande fierté, toujours disposé à la faire partager.

Si on aime l’histoire à Saint-Quentin, c’est parce que les raisons en sont multiples. Ce glorieux passé fut souvent douloureux et la dynamique régulièrement brisée par les vicissitudes de l’histoire.

vue aérienne oppidum depuis ouest copie

La ville antique

Tout débute avec la fondation de l’antique Augusta Viromanduorum au Ier siècle avant notre ère. Située au carrefour des grands axes tracés par les romains, la cité fait alors son entrée parmi les nombreuses fondations romaines. C’est donc très tôt qu’elle fait valoir un argument majeur : une situation géographique privilégiée qui fera sa force au cours des siècles.

basilique ancien - Office de tourisme du Saint-Quentinois

Un foyer religieux

La ville devient ensuite un important foyer religieux dès le début de l’ère chrétienne et le martyr romain Quintinus qui donnera plus tard son nom à la ville. Son culte provoque l’afflux de pèlerins et renforce l’importance de la ville à laquelle les souverains carolingiens ne sont pas insensibles. En dépit des incursions vikings, la dévotion pour le saint grandit, conduisant à l’agrandissement de son église.

travaux construction - Office de tourisme du Saint-Quentinois

Dynamisme économique au moyen-âge et envolée gothique

Saint-Quentin devient une cité florissante grâce aux terres fertiles du Vermandois et au dynamisme de ses marchands. Elle est une terre de contact entre les Flandres, la Champagne et le bassin parisien dont les influences se font sentir. Les béguinages aux origines flamandes trouvent un terrain propice à leur implantation, les foires de Champagne offrent des débouchés à ses productions et la proximité de la capitale destine le comté du Vermandois et sa capitale Saint-Quentin à entrer rapidement dans le domaine royal.

L’élan gothique dont la Picardie est le berceau touche logiquement la collégiale de Saint-Quentin.
Vermand apres guerre - Office de tourisme du Saint-Quentinois

GUERRES ET EPIDEMIES

La prospérité économique des XIIème et XIIIème siècles va malheureusement connaitre un coup arrêt brutal lorsqu’éclate la guerre de Cent Ans et les multiples épisodes de pestes qui déciment sa population.

Comme souvent, aux épisodes sombres succède une nouvelle période de prospérité. La ville affirme à nouveau son savoir-faire textile à travers ses productions de linons et batistes. Elle renforce son statut de ville marchande et achève la construction de sa majestueuse église gothique. En parallèle est érigé le magnifique Hôtel de Ville, reflet d’une cité prospère.

C’est alors que sa position géographique à la frontière nord du royaume  la place à nouveau en 1ère ligne lors du conflit opposant la France à l’empire des Habsbourg. En 1557, la ville subit le siège des 60000 soldats à la solde de Philippe II d’Espagne. Malgré les souffrances, la ville résiste et fait preuve de bravoure afin de repousser l’assaillant. Un épisode majeur de notre histoire qui laisse une nouvelle fois la cité exsangue.

Les nouvelles frontières dessinées par Louis XIV repoussent celles-ci vers le nord et épargnent ensuite le territoire, lui permettant de retrouver son élan économique à travers son industrie textile et son agriculture.

LT 003 autoportrait - Office de tourisme du Saint-Quentinois

PAIX RETROUVEE ET ESSOR INDUSTRIEL EN MARCHE

Plus tard on adopte la mode et les idées du siècle des Lumières. Une bourgeoisie aisée et une noblesse libérale émergent. Le goût pour la musique, les bals et les concerts mène à la construction du premier théâtre en 1774. Maurice Quentin de la Tour, prince des pastellistes et enfant de la ville, fait étalage de son art à la cour en devenant le portraitiste officiel du roi Louis XV.

La Révolution est vécue de manière plutôt modérée à Saint-Quentin. Le commerce est en plein marasme, les églises désaffectées mais le calme revient. C’est alors que l’industrie du lin se convertit au coton.

Le canal de Saint-Quentin, indispensable liaison navigable, unit enfin le nord et la capitale dès 1810 et permet au charbon d’alimenter les usines. Plus tard, c’est le train qui rapproche encore davantage Saint-Quentin de Paris.

Le visage de la ville change tandis que les fortifications sont démantelées, amorçant un développement industriel qui pousse les populations des villages alentours à rejoindre les filatures et autre ateliers de tissage de la ville.

Le percement de nouvelles voies, l’arrivée du chemin de fer, l’expansion des faubourgs et la croissance démographique sont interrompus par la guerre franco-prussienne de 1870 et les huit mois d’occupation qui s’ensuivent. Mais, une nouvelle fois l’activité repart et la ville poursuit son développement, se structure et s’embellit.

Vermand apres guerre - Office de tourisme du Saint-Quentinois

PAIX RETROUVEE ET ESSOR INDUSTRIEL EN MARCHE

Plus tard on adopte la mode et les idées du siècle des Lumières. Une bourgeoisie aisée et une noblesse libérale émergent. Le goût pour la musique, les bals et les concerts mène à la construction du premier théâtre en 1774. Maurice Quentin de la Tour, prince des pastellistes et enfant de la ville, fait étalage de son art à la cour en devenant le portraitiste officiel du roi Louis XV.

La Révolution est vécue de manière plutôt modérée à Saint-Quentin. Le commerce est en plein marasme, les églises désaffectées mais le calme revient. C’est alors que l’industrie du lin se convertit au coton.

Le canal de Saint-Quentin, indispensable liaison navigable, unit enfin le nord et la capitale dès 1810 et permet au charbon d’alimenter les usines. Plus tard, c’est le train qui rapproche encore davantage Saint-Quentin de Paris.

Le visage de la ville change tandis que les fortifications sont démantelées, amorçant un développement industriel qui pousse les populations des villages alentours à rejoindre les filatures et autre ateliers de tissage de la ville.

Le percement de nouvelles voies, l’arrivée du chemin de fer, l’expansion des faubourgs et la croissance démographique sont interrompus par la guerre franco-prussienne de 1870 et les huit mois d’occupation qui s’ensuivent. Mais, une nouvelle fois l’activité repart et la ville poursuit son développement, se structure et s’embellit.

Basilique en ruine - Office de tourisme du Saint-Quentinois

LE TRAUMATISME DE LA GRANDE GUERRE

Cette prospérité connait un nouveau coup d’arrêt lorsqu’éclate la 1ère Guerre Mondiale, sans conteste le conflit le plus destructeur que connait la ville dans toute son histoire.

Occupée, pillée puis vidée de sa population par les allemands, Saint-Quentin est ensuite bombardée par les Alliés qui cherchent à la libérer. Détruite à 75%, la ville voit revenir sa population au compte-goutte.

st quentin ville dynamique - Office de tourisme du Saint-Quentinois

LA VILLE RENAIT DE SES CENDRES

Loin de céder à l’abattement, les habitants entreprennent de redonner vie à leur cité. Ce vent d’optimisme porte alors le mouvement qui marquera le paysage urbain, l’Art Déco. D’abord panser ses plaies, les cicatrices des tranchées qui lacèrent le sol puis relancer son industrie dont elle tire tant de fierté, tel est le plus grand défi auquel Saint-Quentin doit faire face.

Une faculté de résilience maintes fois démontrée et qui s’accompagne d’une reconstruction aujourd’hui unanimement plébiscitée par les visiteurs du territoire mais également d’une population qui s’identifie au riche passé de leur ville.

De nos jours, Saint-Quentin concilie à merveille son patrimoine naturel, constitué de parcs et d’une réserve naturelle, avec son patrimoine bâti dominé par la subtile alliance de la brique et du béton. Elle a su également maintenir ce lien étroit avec les villages voisins pour offrir le double avantage de la ville et de la campagne.

Saint-Quentin est incontestablement une ville historique, et c’est tout simplement pour cela qu’ici, on aime l’histoire.

Ecrit par Frédéric Buron, le 22/08/2022

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