Une question, un conseil ?
Une question, un conseil ?
Au cœur de l’Aisne, le Saint-Quentinois se distingue par la richesse de son patrimoine historique.
Marquée par la Première Guerre mondiale, la ville de Saint-Quentin et ses environs conservent de nombreux témoignages de cette période. Les nécropoles et monuments rappellent le courage des combattants et la reconstruction d’un territoire dévasté.
Aujourd’hui, ces lieux font partie intégrante du patrimoine local.
Luc Couvée – Ville de Saint-Quentin
Dès août 1914, Saint-Quentin devient un point stratégique majeur. Rapidement occupée par les troupes allemandes, la ville est occupée pendant quatre ans. Les habitants subissent réquisitions, privations … jusqu’à leur exode en mars 1917.
En 1917, les Allemands édifient la ligne Hindenburg, un redoutable réseau de tranchées et de fortifications qui traverse le territoire.
La ville de Saint-Quentin est libérée le 2 octobre 1918, mais elle sort profondément meurtrie : environ 70 % de la ville est détruit. La ville fait courageusement face à ce défi de la reconstruction, laissant une grande part à l’Art-Déco.
La cité retrouve progressivement sa vitalité et devient aujourd’hui un symbole de résilience.
Luc Couvée – Ville de Saint-Quentin
Luc Couvée – Ville de Saint-Quentin
Située route de Vermand, la nécropole nationale de Saint-Quentin rassemble près de 4 950 sépultures, dont plus de 1 300 en ossuaires. Créée en 1923, elle accueille les dépouilles de soldats français tombés dans les environs, ainsi que celles de combattants russes et roumains.
L’ordonnancement rigoureux et la sobriété du lieu en font un espace de recueillement et de respect. Chaque croix blanche incarne une histoire personnelle, une vie fauchée par la guerre.
Non loin de là, rue de la Chaussée Romaine, s’étend le cimetière militaire allemand. Aménagé dès 1914, il abrite plus de 700 soldats allemands, ainsi que quelques sépultures françaises et britanniques.
Inauguré par l’empereur Guillaume II en 1916, ce cimetière (inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO) se distingue par son monument présentant deux hoplites, ses croix sombres et son atmosphère austère.
Face à la nécropole française, il offre un contraste saisissant et symbolise la réconciliation. Ces deux sites rappellent que, malgré la guerre, la paix et le souvenir unissent aujourd’hui les peuples autrefois ennemis.
Luc Couvée – Ville de Saint-Quentin
Luc Couvée – Ville de Saint-Quentin
Luc Couvée – Ville de Saint-Quentin
Dans le Vermandois, plusieurs sites rappellent la violence des combats qui ont marqué le territoire. Le Somme American Cemetery de Bony, avec ses 1844 tombes et son impressionnante chapelle, est construit sur le lieu des combats du franchissement de la ligne Hindenburg.
Un impressionnant mémorial américain se trouve le long de la RD 1044. Sa table d’orientation communique des informations sur les lignes de front.
A Bellenglise, le mémorial de la 5ème division australienne fut érigé en mémoire de ces mêmes combats.
Le village de Montbrehain, libéré le 5 octobre 1918, est le théâtre de la dernière bataille des Australiens. La rue des Australiens, le cimetière et une plaque sur la mairie en l’honneur de la police du Victoria témoignent de la reconnaissance des habitants.
À Maissemy, le cimetière militaire allemand perpétue le souvenir de 30 481 soldats.
Dans la Vallée de l’Oise, la mémoire de la guerre est également très présente. Le cimetière militaire britannique de Seraucourt-le-Grand témoigne de l’ampleur du conflit sur le territoire. À Homblières, le presbytère, accueillit les plénipotentiaires, en route pour la signature de l’armistice.
Ces lieux, discrets mais symboliques, enrichissent la compréhension de l’histoire du Saint-Quentinois.
Ces sites ne sont pas uniquement des espaces de recueillement : ils participent à la transmission de l’histoire, de la mémoire de ses acteurs, par la valorisation d’un patrimoine unique.
En parcourant les nécropoles, les monuments et les villages reconstruits, chacun devient acteur du souvenir et témoin d’un message universel : celui de la paix et de la résilience.
Des brochures thématiques sont disponibles pour accompagner votre visite des lieux de mémoire. N’hésitez pas à vous renseigner auprès de l’équipe de l’Office de Tourisme et des Congrès du Saint-Quentinois pour préparer votre parcours historique.
